Carla Margarita Manrique Mendoza : Née au Mexique, depuis mon enfance, je m’intéresse aux insectes et aux arachnides. Après des études préparatoires spécialisées en arts plastiques et visuels, je quitte le Mexique pour commencer mes études supérieures à l’ESAC (Bruxelles). Je sors en 2019 avec une spécialisation en cerceau aérien et cerceau au sol, et, en collectif, on commence le projet Cha Cha Chabelita, qui est le premier collectif de cerceaux aériens. Maintenant, je commence une nouvelle aventure en solo, qui s’appelle MOLE.

Le projet : Ce projet est une dissection transdisciplinaire des questionnements autour du suicide. Au début, ça fait peur, mais le suicide est un sujet que je trouve extrêmement intéressant, non seulement car moi-même, je suis une ex-suicidaire, mais aussi parce que ça a toujours été un sujet polémique et une question de débat éthique, religieux, médical, économique, sociologique et politique. Mon but, c’est d’en parler avec humour et dérision.

MOLE est une forme qui comprend : du cirque performance, du vidéo-collage, des maquettes, du clown, du faux gore, et des lombrics. Pour ce spectacle, je mets mon vocabulaire circassien (sangles et cerceau) complètement au service du propos. Par exemple, en faisant une séquence aérienne avec mes propres Faux intestins que je viens de sortir de mon ventre lors d’un harakiri. (Ça a l’air glauque, mais en vrai, c’est un peu drôle.). Je crois que l’humour est un outil qui nous permet de parler, sans tabou, des choses sérieuses.