« Je me suis dit que le cirque était un endroit qui abrite des reines et des rois sans trônes. Ceux dont le royaume est l’air et l’imagination, qui possèdent de l’or étincelant de pacotille et domptent leur corps et nos désirs pour aller au-delà de nos limites. Ceux qui explorent les sommets et les abysses des échecs trébuchants, trapézistes et clowns. Ceux qui tombent pour de vrai quand ils tombent.
Ceux qui ne tombent pas de leur trône, mais d’une corde, ceux dont l’art est éminemment lié à la mort. Je sais que vous êtes des artistes modernes mais je sens que vous portez toujours cet archaïsme de votre art. Je me suis dit que le seul endroit où peuvent s’installer des gens comme vous, des gens du cirque dans ce qu’il a de meilleur, c’est dans ce château de la générosité, ce monastère de l’anarchie dans son sens le plus profond de liberté.
Je me suis sentie tellement imprégnée de cette générosité, cette fragilité et ce pouvoir que vous avez tous, vous les habitants de Monthelon, m’accueillant avec ma fille dans un endroit au quel je peux croire.
Merci Cille, Ayin, Molly, Jean-Benoît, Ingrid, Charlotte, Anouska, Luce, Arlo, Joachin, Satya. » Katarina Schröter