Recherche entre une artiste plasticienne et une danseuse chorégraphe autour de l’objet, de sa manipulation et de sa conception. Questionner via le corps et la fabrication, le statut de l’objet, son absence, sa présence et notre soumission à ce dernier. Tenter d’en venir à bout et expérimenter les formes de l’épuisement.
Dans la création, son intérêt va à l’écart entre ce qui se vit et ce qui en est lu, à l’endroit de ce passage où cela bifurque, contourne et façonne notre manière d’être, nos corps.
Dans sa recherche actuelle, elle met en étroite collaboration la danse, le dessin et l’écriture. Elle altère et détruit des objets, s’engage physiquement autour de l’énergie qui se dégage à ce moment là, et écoute comment cela voyage et se traduit en mouvement autour d’une esthétique plus brute ou plus brusque.
En passant de l’intact au marqué, une cicatrice, visible ou invisible, rappelle le lieu. Ce vestige devient trace d’un passage, d’une organisation nouvelle, du corps, de l’environnement.
Quel statut prend l’objet altéré, où se trouve sa beauté?
Colline observe et éprouve l’énergie et l’esthétique que cela déploie, appelle, envoie, mais aussi ce que cela provoque sur le plan émotionnel.
Face à cette forme de destruction, se pose la question de la gestion des émotions, quelles sont les stratégies? Humour, colère, fuite, économie, énervement, et quelles en sont, là aussi, les manifestations physiques? Comment se réorganise la relation à soi, aux autres, à l’objet détruit, à la cicatrice.