Ce projet vise à créer de nouveaux récits sur l’histoire coloniale de Göteborg. L’importation et l’utilisation du sucre dans la ville aux XVIIIe et XIXe siècles seront étudiés en faisant dialoguer les pratiques des arts de la scène avec la pensée décoloniale dans l’exploration de plusieurs lieux.
L’implication de la Suède dans la traite négrière transatlantique a longtemps été plus ou moins invisible dans l’écriture de l’histoire publique et il y a encore un grand manque de recherche dans ce domaine.
Un certain nombre de familles ont fait fortune dans le commerce colonial du sucre, conditions qui ont créé la base de la culture de patronage de Göteborg, dont les manifestations se font encore sentir dans la ville, même aujourd’hui.
Nous vivons à une époque de réveil décolonial où un nombre croissant de personnes s’interrogent sur les effets du colonialisme. Ce projet vise à rendre visibles les structures coloniales afin de créer d’autres récits, non coloniaux, à la rencontre de l’histoire et des archives locales encore dominées par les regards des commanditaires.
Le projet sera mené en collaboration avec un réseau local et international d’artistes qui aideront à créer des enquêtes performatives et à apporter des perspectives provenant de différents lieux géographiques, culturels et artistiques. De cette façon, de nouvelles histoires sur le passé et le présent coloniaux de Göteborg peuvent émerger, et une historiographie incarnée, relationnelle et pluraliste peut être co-créée.
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